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Le président de la CBFA se défend

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Le président de la CBFA se défend Empty Le président de la CBFA se défend

Message par Admin Sam 11 Oct - 23:19

Le président de la Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) a longuement défendu, mercredi en commission de la Chambre et du Sénat, les actions de son organisme au long de la crise bancaire.

Moyens suffisants
La CBFA a disposé des moyens suffisants pour réagir de manière correcte, a-t-il affirmé, relevant qu'il n'était pas question d'un manque de budget ou de personnel. Il a défendu le système de contrôle financier belge - "un des meilleurs au monde d'après le FMI" - et la coopération étroite entre la CBFA et la Banque nationale.

Crise exceptionnelle
Tout comme l'avait fait le gouverneur de la Banque nationale, Guy Quaden, la veille, Jean-Paul Servais a souligné le caractère fulgurant et exceptionnel de la crise. Les tests de la solidité financière du système menés en 2004 avec le concours de la BNB n'avaient pas relevé de faiblesses, mais le scénario actuel n'avait pas été pris en compte en raison de son caractère tout à fait imprévisible, a-t-il reconnu.

M. Servais a également défendu la valeur du contrôle mené par la CBFA lors du rachat d'ABN Amro, affirmant que l'opération était crédible au moment de l'acquisition et que Fortis avait fourni les garanties nécessaires en termes de solvabilité et respecté les normes.

Concernant la crise, il a souligné la nécessité au niveau européen d'un contrôle prudentiel coordonné et d'un outil de contrôle de la liquidité. "L'Europe était bien loin dans les événements récents et la Belgique ne peut faire l'Europe à elle seule", a-t-il déploré. Il réclame aussi pour la CBFA les mêmes compétences d'approbation pour tous les produits financiers, y compris d'assurance, et la possibilité de contrôles a priori.

Imprudence américaine
Renvoyant la cause de la crise à l'imprudence du marché américain, le président de la CBFA a par ailleurs qualifié de "fermes et courageuses" les décisions des pouvoirs publics belges prises ces derniers jours et en a appelé à leur mise en oeuvre rapide. Selon lui, la position désormais consolidée de Fortis doit mener à des résultats positifs. Dans un "monde qui a changé en quelque jours à peine", le fait que Fortis soit revenue à son métier de base de type CGER "ne me gène absolument pas", a-t-il dit.

Répliquant aux voix qui se sont élevées pour réclamer une suspension plus rapide de l'action Fortis, M. Servais a souligné que la réglementation en la matière était européenne et qu'elle ne se justifiait pas par la baisse du cours d'un produit, mais bien par la bonne information des actionnaires. A ce niveau, il s'est dit perturbé de voir avec quelle facilité "les rumeurs les plus simples se sont diffusées entre professionnels sans regard critique".

Premières mesures
C'est le 19 septembre que la CBFA a pris les premières mesures pour limiter la spéculation après la faillite de Lehman Brothers. Le député Peter Vanvelthoven (sp.a) s'est dès lors étonné qu'elle n'ait prévenu la Banque nationale que le 26 septembre, jour de la réunion d'un comité de stabilité financière. "Les risques se sont brutalement cristallisée le 26 septembre", a justifié Jean-Paul Servais.

Secret professionnel
Interrogé sur d'éventuelles spéculations ayant ciblé Fortis peu avant la crise, la patron de la CBFA s'est retranché derrière le secret professionnel. Une enquête est en cours à la CBFA sur d'éventuelles manipulations ou délit d'initié, a-t-il dit.

Le socialiste Guy Coëme a de son côté critiqué le "plaidoyer pro domo" de M. Servais, pointant du doigt le "mimétisme" qu'opère la CBFA sur un système ultracapitaliste. Pour le MR François-Xavier De Donnea, l'exposé du patron de la CBFA ciblait plutôt les dirigeants de banque, "qui se sont fait embarquer comme des enfants dans la crise des subprimes, alors que dans d'autres banques, le système n'a pas failli".

Jean-Marc Nollet (Ecolo) a pour sa part stigmatisé les assurances données par les opérateurs jusqu'à la veille du déclenchement de la crise. Pour le cdH, Vanessa Matz a rappelé sa proposition d'installation d'une Commission "Réformes du système financier".

Face à la complexité d'une crise qui n'est pas terminée et dont les tenants et aboutissants ne sont pas encore connus, les commissaires et le président de la CBFA ont convenu d'organiser de nouvelles auditions. (belga/7sur7)
08/10/08 21h49

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