89 %DORZEE,HUGUES; DEMONTY,BERNARD

89 %DORZEE,HUGUES; DEMONTY,BERNARD

Mercredi 8 octobre 2008

des Belges suivent la crise dans sa dimension belge Près de neuf personnes sur dix s’intéressent aux événements : quatre sur dix de manière très étroite et cinq sur dix « dans les grandes lignes ». Un intérêt surtout masculin (94 %) et francophone (91 % contre 89 % en Flandre). Les « plus de 55 ans » sont manifestement les plus demandeurs d’infos : 92 %, et seulement 84 % chez les 21-34 ans. 55 %des Belges sont inquiets Plus d’un Belge sur deux donc, des deux côtés de la frontière linguistique. Ajoutons-y 12 % de résignés et 18 % de révoltés, et l’on atteint le total de 85 % de citoyens qui vivent mal la crise financière actuelle. Un sondage à mettre en rapport avec une autre enquête menée en mars dernier : au printemps, seuls 33 % des Belges étaient inquiets. 84 %des Belges se disent concernés par la crise Pas de doute : les Belges comprennent que cette affaire les concerne de près ou de loin. C’est vrai parmi les francophones (85 %) comme parmi les néerlandophones (83 %). Question de patrimoine sans doute, mais les plus de 55 ans (88 %) vivent les choses avec plus d’intensité que les 21-34 ans (76 %) et même les 35-54 ans (86 %). 16 %des Belges suivent de près la crise internationale Ici, les Belges se disent moins intéressés ou… y perdent leur latin. Ils sont donc 16 % à peine à suivre de près Wall Street, le CAC 40 ou les « subprimes ». On y ajoutera les 54 % qui disent suivre les choses « dans les grandes lignes ». Le solde ? Un total de 30 % de citoyens qui observent les choses « très vaguement » ou « pas du tout ». 80 %des Belges sont d’accord avec les mesures du gouvernement Nuançons : 29 % sont tout à fait d’accord et 51 % sont partiellement d’accord. Mais au total, la cote de confiance à l’égard de Reynders, Leterme & Co est très généreuse au Nord comme au Sud du pays. Sondage Research Solution mené par internet. « J’ai fait confiance à mon banquier »Alain, 50 ans A placé 90.000 euros sur un compte à terme. N’est pas sûr de les revoir.
Alain n’est pas du genre « trader fou ». Disposant d’un héritage familial, il avait choisi de placer ses 90.000 euros de la manière la plus prudente qui soit. Les informations de Citibank étaient de nature à la rassurer : « Ce placement convient à l’investisseur opposé au risque et qui ne souhaite aucun rendement négatif, même à court terme. « Montrer l’exemple aux boursicoteurs paniqués »Paul, 46 ans, père de 2 enfants « Simple épargnant » chez Fortis
Paul, 46 ans, est un « petit client historique » chez Fortis : 1er livret d’épargne dès la petite enfance, ardent défenseur de « l’esprit CGER » d’antan, des comptes bancaires ordinaires, un « fidèle par la force des choses et par habitude ». En cette période de turbulences financières, Paul garde son sang-froid. « Nous n’étions pas égaux face à la crise »Pierre, 48 ans, Petit actionnaire Fortis. A perdu entre 6000 et 8000 euros.
Je me suis laissé avoir. Berné, grugé ! Mon désarroi est énorme, ma colère aussi. » Pierre, 48 ans, est un actionnaire malheureux de chez Fortis. Voici un an et demi, il a bénéficié d’une donation. Qu’il a transformée en actions. « Je suis client depuis 40 ans. Le taux d’intérêt classique (1,5 à 2 %) était tellement bas et l’inflation tellement élevée que j’ai préféré acheter modestement des actions
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