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Fortis, le coup parfait de BNP Paribas

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Fortis, le coup parfait de BNP Paribas Empty Fortis, le coup parfait de BNP Paribas

Message par Admin Sam 11 Oct - 22:37

THOMAS,PIERRE-HENRI; CONDIJTS,JOAN; GERARD,PAUL; DELVAUX,BEATRICE; LAMQUIN,VERONIQUE

Mardi 7 octobre 2008

la banque française a profité de la crise du bancassureur pour se l’offrir à prix bradé. Les actionnaires de Fortis paient la note.
Lundi, la Belgique s’est réveillée sur un sentiment mitigé : fallait-il se réjouir du sauvetage de Fortis ou pleurer la énième vente à l’étranger d’un joyau de la couronne ? Entre les deux, le cœur des Belges n’a pas fini de balancer. En attendant, quels sont les acquis de la grande braderie financière du dernier week-end ? 1Fortis est française. GAGNANTSBNP ParibasBNP Paribas C’est le grand gagnant de l’opération « sauver Fortis ». Pour 14,5 milliards (5,5 en cash et 9 en actions), la banque française s’offre le poids lourd de la bancassurance en Belgique et au Luxembourg, en déloge les crédits les plus risqués et renforce sa réputation de solidité financière en accueillant au capital un débiteur de la qualité de l’État belge (ce qui n’a pas empêché S&P de modifier lundi de « stable » à « négative » la perspective de la note à long terme du groupe). L’Etat belgeL’Etat belge En vendant Fortis Banque aux Français, l’Etat adosse le leader belge, en danger de faillite faute de liquidités, à une des banques les mieux cotées d’Europe. Entre des apports en cash dont 12,8 milliards en provenance des Pays-Bas pour Fortis Bank Nederland et des remboursements de crédits pour 45 milliards (par les Pays-Bas toujours), « le problème de liquidités de Fortis Banque est réglé », dit le nouveau propriétaire. Les clients de FortisLes clients de Fortis Certains craignaient pour leur épargne, et la croissance des retraits a d’ailleurs mis en alerte les autorités financières belges. Désormais, « pour les clients et les déposants de Fortis, les jours d’inquiétude se conjuguent au passé, prétend Baudouin Prot, patron de BNP Paribas, car nous sommes une des trois banques au monde à pouvoir prétendre à une note AA+ » par l’agence de notation Standard & Poor’s. GAGNANTS-PERDANTSLes employés de FortisLes employés de Fortis La crise qui a failli emporter leur employeur laissera des traces parmi les 45.000 employés restants du bancassureur, dont 25.000 en Belgique. Les douze derniers mois coûteront aussi en primes ou bonus perdus, en gel des engagements depuis février 2008 et la reprise par BNP Paribas affectera sans doute les fonctions centrales, appelées à doublonner pour partie avec celles de Paris. PERDANTSLes actionnaires de FortisLes actionnaires de Fortis Investir en actions, c’est toujours prendre le risque de perdre et c’est ce que les actionnaires de Fortis viennent de vérifier. Ce sont eux en effet qui paient la facture. En quinze jours, les États belge, luxembourgeois et néerlandais ont vidé Fortis de ses meilleurs de ses actifs pour n’y laisser des crédits risqués et un chouïa d’assurance, sans jamais demander l’avis de l’actionnaire. L’économie belgeL’économie belge C’est moins directement visible et chiffrable mais la vente de Fortis à BNP Paribas prive le pays de son premier levier financier, d’un puissant centre de décision et de dividendes réguliers souvent réinvestis et, en ce sens, utiles à la consommation des ménages ou à l’investissement des entreprises. Les petits actionnaires organisent la contre-attaqueLa vente de Fortis à BNP Paribas rend fous furieux de nombreux actionnaires du groupe belgo-néerlandais, qui estiment avoir été floués dans la transaction. Certains se constituent déjà en syndicat, sous le conseil de Mischael Modrikamen, avocat spécialisé dans la défense des intérêts des actionnaires minoritaires. La chute tragique de la maison LippensVous entrerez dans l’histoire, mais pas comme vous l’aviez imaginé. Vous aurez votre photo dans le dictionnaire, ça oui, mais avec la mention “Ils sont le 1929 de 2008, le tsunami de la finance européenne”. » Jean-Paul Servais, le président de la Commission bancaire, est d’une férocité absolue ce samedi 27 septembre. Albert Frère salue « l’esprit de décision d’Yves Leterme et de Didier Reynders »A Gerpinnes, dans l’antre du magnat carolorégien, la crise est suivie minute par minute. Si le portefeuille d’Albert Frère ne contient pas de « casseroles » bancaires, les participations du « prince du CAC 40 » – l’homme est notamment le premier actionnaire (privé) de plusieurs vedettes de l’indice boursier parisien, à l’instar de l’énergéticien GDF Suez et du pétrolier Total – subissent un revers comme quasiment l’ensemble des marchés planétaires. Ecolo fait monter la pressionJusqu’ici, c’était l’union sacrée. Autour de Fortis et Dexia, les cinq partis de la majorité faisaient bloc. Mieux, l’opposition démocratique – tenue informée de manière privilégiée par le Premier ministre – jouait le jeu, tempérant ses critiques… « On veut bien fonctionner à la confiance, à condition qu’en face, le gouvernement nous donne toute l’information », grinçait toutefois, ce lundi, Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo à la Chambre. « Belgique, nain bancaire », selon les Néerlandais« Belgique, nain bancaire », selon les Néerlandais La Belgique est redevenue un « nain bancaire » dans la nuit de dimanche à lundi, écrit lundi le journal néerlandais De Telegraaf. « Après avoir vendu leur acier et leurs groupes énergétiques dans les années 1980/90, les Belges ne jouent plus un rôle mondial que dans le secteur de la bière », souligne le journal.
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